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la NASH, la nouvelle gangrène du foie

Le 12 juin dernier, était journée mondiale de lutte contre le travail des enfants. C’était aussi la journée internationale de la NASH, moins connue. Non, ce n’est un nom de code d’une navette spatiale ou d’une nouvelle étoile. Détrompez-vous ! Il s’agit d’une maladie, depuis longtemps présente parmi nous. A l’occasion de sa 3ème édition, et bien que l’actualité sur la propagation du Coronavirus soit toujours aussi dense, My Checkup vous propose à travers cette revue documentaire de faire plus connaissance avec cette pathologie très vicieuse qui affecte des milliers de patients dans le monde.

Nom de code : NASH

Encore appelée « maladie du soda », la NASH est une maladie du foie gras non alcoolique. En terme plus technique, les spécialistes de santé parlent de stéato-hépatite non alcoolique. Le terme NASH est l’acronyme anglais de « Non Alcoolic Steato Hepatitis ».

Evolution NASH
La NASH se propage lentement altérant le fonctionnement des cellules du foie

 

Cette maladie se caractérise par une accumulation excessive de graisse dans le foie, sous forme de triglycérides. Concrètement, chez un patient souffrant de la NASH, les cellules hépatiques vont se détruire petit à petit entraînant une fibrose évolutive, puis une cirrhose du foie. L’évolution de la maladie est lente et peut prendre des années sans que le sujet ne s’en rende compte. Elle diffère des cirrhoses et des cancers de foie « courants », car elle est d’origine non alcoolique. D’où son nom de « maladie du soda ».

En clair, on savait déjà qu’une consommation excessive d’alcool abîme le foie et le rend malade. Désormais, il faut aussi compter avec les sucres…

Les causes d’une NASH

Pour les spécialistes, il est encore difficile d’établir les causes spécifiques de la NASH. Mais ce qui est sûr, c’est que comme toutes les pathologies liées au foie, la mauvaise hygiène de vie en serait la principale responsable. Sont donc pointés du doigt : la sédentarité, le manque d’exercices physiques et une alimentation riche en sucre et non variée.

En effet, il faut rappeler, que lorsqu’on s’alimente de produits de fast-food, de repas industriels, de collations excessives de farines blanches, des boissons gazeuses à longueur de journée, de mets trop succulents, le tout très souvent pris à la volée sans le temps de bien digérer, soit parce qu’on reste assis devant les écrans à la maison ou au travail, le corps absorbe plus de sucres. Ces derniers peuvent alors « silencieusement » s’accumuler dans le foie. C’est également le cas de rappeler que plusieurs aliments que nous consommons ne sont à priori pas sucrés. Pourtant, ils contiennent pas mal de sucre tels les jus de fruits, les  pâtes alimentaires, etc.

Résultat des courses, ces sucres se transforment en graisses qui saturent le foie et l’empêchent de jouer pleinement son rôle.

Quels en sont les symptômes et les facteurs de risque ?

NASH et VIH
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Tout comme les causes, il n’y a pas de symptômes spécifiques à cette maladie. Ce qui d’ailleurs rend difficile le diagnostic de la NASH. Du fait de son évolution silencieuse et discrète, la maladie n’est souvent décelée qu’à un stade aggravé, lorsque la fonction hépatique est bien endommagée.

A ce stade, les symptômes les plus courants peuvent être :

  • L’épanchement intra-abdominal de liquides (ascite);
  • Des saignements dus aux varices oesophagiennes
  • Des analyses sanguines anormales ;
  • Une augmentation du volume du foie (détectable par palpation) ;
  • Une inflammation du foie constatée par échographie et biopsie ;
  • La fatigue et la perte d’appétit ;
  • L’ictère (dans les cas de maladie avancée).

A noter que : cette maladie peut concerner tout le monde !

De manière plus spécifique, des études menées à ce jour, révèlent que les hommes de plus de 50 ans seraient plus à risque que les femmes. Ces dernières seraient particulièrement concernées à la ménopause. Toutefois, la NASH est aussi diagnostiquée chez des patients de plus en plus jeunes qui ont une surcharge pondérale et un régime alimentaire dit « à l’américaine ».

D’autres facteurs de risque sont : le diabète, le cholestérol, des triglycérides, ou de l’hypertension artérielle. Toutes choses qui entraînent un risque important de complications cardiovasculaires.

Par ailleurs, du fait que certains patients auraient plus tendance à stocker plus facilement de la grasse dans leur foie, la survenue de la NASH serait d’origine génétique.

Comment s’en prémunir ?

Pour l’instant, il n’y a pas de traitement spécifique pour soigner une NASH. Le secret pour ne pas l’attraper ou pour éloigner l’échéance de sa survenue est dans la prévention. Il s’agit simplement de soigner soin hygiène de vie.

Pour cela, il est recommandé d’appliquer quelques règles courantes pour  faire fondre la graisse du foie et ainsi d’améliorer les facteurs de risques. Il s’agit de : manger moins gras, moins sucré, faire plus d’activité physique, marcher plus.

Ce n’est pas pour autant une raison de tomber dans l’alcool. Cela ne ferait que retourner le problème d’un extrême à l’autre.

Take care!

Djeny Ngando

Sources :